Une histoire d’avions et de sacs en papier kraft


L’envie de réaliser un vol en avion de chasse me tentait depuis un paquet d’années. Et mercredi dernier, j’ai en définitive cédé. L’aventure s’est déroulée du côté de Rennes. Je me suis présenté à 13 h pour le traditionnel briefing où l’on m’a présenté l’appareil et le vol. Puis je suis allé enfiler mon uniforme avant de rallier le taxiway. C’est là que le Fouga patientait. L’appareil revenait tout juste d’un vol. Aussi, lorsque j’ai rejoint l’appareil, j’ai croisé la personne qui venait de voler : elle avait le teint curieusement pâle. Je lui ai demandé comment ça s’était passé pour elle et elle m’a exhibé un peu honteuse son sac à beurk. So charming. J’ai pris place dans l’appareil et me suis attaché à mon siège. Après tout un tas de contrôles de sécurité, on a finalement laissé le plancher des vaches quelques minutes plus tard. Je pensais être plaqué contre le siège, mais l’accélération est assez progressive, ce qui fait qu’on ne sent pas vraiment les deux cent vingt kilomètre-heure. Les deux premières parties du vol (découverte puis à basse altitude) ont été plutôt paisibles. Mais enfin le pilote m’a informé que nous allions débuter les acrobaties. Il a commencé par un virage bien serré à gauche, puis un second à droite, et a enchaîné avec une multitude de tonneaux. Les G m’ont plaqué à mon siège. La sensation était étourdissante. Et ce n’était qu’un début. Le pilote m’a demandé si je me sentais capable de continuer : je lui ai répondu par un éclat de rire. Depuis le temps que j’attendais cet instant, je n’allais certainement pas renoncer si près du but. Le pilote est donc passé à la vitesse supérieure, et les figures se sont enchaînées comme des perles sur un collier : passage sur le dos, looping, tonneaux et j’en passe. Durant les courts instants de relâche entre les manoeuvres, j’essayais vainement de retrouver mes repères, mais tout allait beaucoup trop vite. Le pilote était décidé à tout me faire découvrir. Le monde tournait en tous sens à l’extérieur du cockpit mais je me sentais parfaitement à l’aise. J’étais essoufflé, en nage, et mon cœur battait à toute vitesse, mais je n’avais pas peur. C’est seulement sur la route du retour que j’ai fini par être nauséeux. En définitive, j’ai rempli à on tour le petit sac en papier kraft. Le vol en avion de chasse est une activité à sensations, mais décidément très peu glamour. Davantage d’information sur cette activité de baptême en L-39 en surfant sur le site web de l’organisateur.



Le boost économique du Sénégal


Cinq jeunes entrepreneurs sénégalais ont été sélectionnés pour intégrer l’incubateur Sénégal Start-Up Accelerator, pour une durée de six mois, selon un communiqué du Centre d’innovation de Kosmos, en partenariat avec Reach for Change, reçu hier à ‘’EnQuête’’. Avec un financement de 1 150 796 F Cfa pour lancer leurs projets, 5 jeunes entrepreneurs sénégalais ont été choisis pour intégrer l’incubateur Sénégal Start-Up Accelerator. Selon un communiqué du Centre d’innovation de Kosmos, qui a proposé l’incubateur en partenariat avec Reach for Change, ils recherchent des jeunes entrepreneurs sénégalais avec des idées ‘’innovantes’’. Et qui pourraient relever les défis auxquels les secteurs de l’agriculture et de la pêche sont confrontés. ‘’Le Sénégal Start-Up Accelerator est conçu pour aider les innovateurs des secteurs de la pêche et de l’agriculture à développer leurs solutions commerciales, à maximiser leur impact et à les aider à naviguer dans les premières étapes de croissance de leurs entreprises’’, précise le document transmis hier à ‘’EnQuête’’. Ainsi, sur une période de six mois, le programme fournira aux cinq lauréats des sessions de formation individuelle et de groupes avec des experts, des visites guidées et un mentorat professionnel. En plus du montant qui leur est déjà alloué, le communiqué informe qu’ils ont la possibilité d’obtenir un financement ‘’supplémentaire’’ à la fin du programme. En réalité, la même source souligne que les cinq entrepreneurs sélectionnés pour rejoindre l’accélérateur ont bien suivi un large processus de sélection comprenant des entretiens, un jury d’évaluation, un bootcamp intensif de deux jours et une vérification des antécédents. Dès lors, la cohorte commencera l’accélérateur à compter de janvier 2019. ‘’Les participants apprendront tout sur la manière de développer les profils de clients, d’analyser la concurrence, de créer une feuille de route pour les produits et de développer un modèle de revenus durables pour leur entreprise’’, renchérit le texte. Il convient de noter que les cinq lauréats sont : Mouhamadou Lamine Kébé de Tool bi, dont l’innovation a pour objectif de faciliter l’irrigation et d’améliorer les rendements agricoles. Mame Diarra Sarr de Fraisen/Waalu Ma Aagri a mis au point un moyen efficace de produire des fraises biologiques au Sénégal à un coût abordable. De son côté, Abdourahmane Diop de Jappandil a mis au point une plateforme mettant en relation des agriculteurs et experts agricoles qualifiés, des prestataires de services et le matériel nécessaire pour améliorer les pratiques agricoles et accéder aux dernières innovations. Quant à Aliou Diallo de la start-up Senphytomed, il s’emploie à améliorer l’accès aux produits à base de plantes et aux remèdes naturels, tout en réinvestissant dans la conservation des plantes médicinales. Et, enfin, Arfang Mafoudji Sonko de Senbioagro. Son application vise à promouvoir la transformation des produits locaux en prenant en compte la protection de l’environnement et la création d’emplois.